En être ou pas ? Sentiments et pratiques d'appartenance à l'Université. Une approche sociologique


Thèse soutenue par

  • Elisa CHAMPCIAUX

    Doctorante en Sociologie
    Laboratoire : Centre nantais de sociologie (CENS), Nantes Université
    (début de thèse : Septembre 2022)

Sous la direction de :

  • Mme Claire Lemêtre ( Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis ) et Mme Sophie Orange (Nantes Université)

Résumé

Titre provisoire : "En être ou pas ? Sentiments et pratiques d’appartenances à l’Université "

Les représentations ordinaires de l’Université l’envisagent comme une institution aux cadres lâches et à l’expérience faiblement intégrative, contrairement à d’autres formations de l’enseignement supérieur où l’encadrement serait plus enveloppant et davantage support de cohésion, comme les STS, les IFSI ou encore les CPGE et les grandes écoles. Le « temps élastique » universitaire et la présence des étudiants en pointillés sur les campus – quand certaines formations du supérieur proposent des emplois du temps pleins – peuvent en effet rendre difficiles et moins efficaces les pratiques de sociabilités et les formes de socialisation étudiantes. Tandis que les élèves et anciens élèves des grands établissements d’élite (ENS, HEC, X, etc.) se définissent, et se revendiquent de leur appartenance institutionnelle, même longtemps après l’obtention de leur diplôme, les sortants d’Université mettraient davantage en avant leur titre scolaire que son lieu d’acquisition. L’enjeu de ce projet de thèse est de questionner, derrière les représentations, les pratiques réelles d’identification des étudiants d’Université. Dans quelle mesure l’institution universitaire, par sa règlementation spécifique (pédagogie informelle, autonomie étudiante, effectifs nombreux, indépendance des enseignants chercheurs, etc.), peut-elle constituer malgré tout un lieu de construction d’une culture commune ? À quelle échelles (celles de l’institution, des départements ou des UFR, des disciplines, des diplômés ou encore des groupes de TD) le sentiment d’appartenance se joue-t-il ? Selon quelles cartographies des groupes et des collectifs socialement significatifs se construisent ils ? Dans le cadre de quelles activités (scolaires, sportives, culturelles, de sociabilité, etc.) des autodéfinitions collectives trouvent elles ou non à s’ancrer ?
Mis à jour le 02 janvier 2025.